dimanche 4 novembre 2012

Le marathon de Yuzu : 1. La décision

Je suis une coureuse à pied, très médiocre. C'est à dire que je connais la technique qui consiste à poser un pied devant l'autre, et de le faire le plus rapidement possible mais ça s'arrête là... Mes collègues ne manquent d'ailleurs pas de me le rappeler, aussi souvent que possible... Cela glisse sur moi comme sur les plumes d'un canard. Car, comme le disait un grand homme, mon père, " courir vite c'est bien, tirer bien c'est mieux". 

Seulement voilà depuis quelques temps, comme vous le savez, mon père est malade. C'était jusqu'à encore quelques années, un coureur à pied redoutable, un champion, un vrai. Il était spécialiste du cross, et des courses de demi fond. 




Son idole est Alain Mimoun, quand il était adolescent, il guettait ses entraînements dans les bois, puisqu'il étaient presque voisins. Je vous parlerai sans doute de ce grand homme, car si il fut le modèle de mon père, il mérite d'être celui de beaucoup d'autres.

Seulement voilà, mon père n'a jamais couru un marathon, tout en étant admiratif des marathoniens. Quand il est tombé malade, je me suis dis que je devais faire une chose énorme pour lui, l'idée s'est vite imposée à moi. Il faut que je cours un marathon. Il faut que je cours la course de mon père. 

Je suis une mauvaise coureuse. Je suis trop lourde. Je ne sais pas bien respirer. Mes seins feront souffrir le martyre à mon dos. Mais mon père mérite 42km et 125 mètres, devrais-je les faire sur les genoux. Vu les circonstances, il faut quelque chose de grand, d'immense. Ce sera ça. 









1 commentaire:

  1. Coucou,
    tu ne me connais pas, je viens de découvrir ton blog aujourd'hui (enfin hier, mais j'ai pris le temps de le parcourir aujourd'hui) et ... que dire ?
    cet article me touche au plus profond de mon coeur. Quel magnifique cadeau! Quelle belle preuve d'amour.
    Je suis sure qu'il est fier de toi :)

    Bonne continuation

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