dimanche 24 février 2013

Les vertus psychologiques de la patisserie traditionnelle française ou comment j'ai commencé à faire concurrence au chute du Niagarra

 
 
La semaine dernière, je suis allée à la boulangerie. Quel scoop, n'est ce pas. Je voulais emporter des gateaux pour ma mère (que je ne déespère pas de faire un jour à nouveau passer au dessus de la barre des 50 kilos). Au moment de faire mon choix, l'équivalent pâtissier de la mine antipersonnelle m'attendait surnoisement dans la vitrine réfrigérée. Lorsque mon regard s'est posé sur une rangée de superbes millefeuilles glacés, j'ai réalisé que je n'en achèterai plus jamais pour papa et cela d'un seul coup à rendu sa mort plus tangible que les dizaines de gerbes de fleurs, que les résilations de contrats, que les caisses remplies de vêtements.
 
Je n'ai pas pleuré à l'enterrement de mon père, fille indigne que je suis. Il y avait tellement de choses à faire, tellement de gens à voir, tellement d'attentions périphériques que je devais accorder à ma mère. Après je n'ai pas vraiment pleuré beaucoup, pas assez en tout cas, au point où je me demandais pourquoi perdre l'homme le plus précieux de ma vie ne parvenait pas à me faire pleurer. J'aurai voulu me répendre en sanglots, et n'arrivais pas à me laisser tomber.
 
C'est ce que je fais depuis la semaine dernière. Je pleure comme cela ne devrait pas être permis par le Grenelle de l'environnement, tellement je gaspille de l'eau et des mouchoirs. Je réalise que ce n'est pas tellement le passé qui me fait mal, mais l'avenir sans lui. Tout ce qui arrivera et auquel il ne participera que dans notre pensée.
 
Il n'aura jamais de petits enfants, jamais de gendre. Il ne mettra jamais les pieds dans l'observatoire qu'il avait dessiné. Il n'ira jamais en Inde. Tout cela dans un millefeuille qui restera dans la vitrine puisque je n'ai plus personne pour qui l'acheter.

Bilan, les boulangeries deviennent pour moi aussi fréquentables que des centrales nucléaires japonaises.

samedi 23 février 2013

La Grée des landes - 1


J'ai toujours aimé les endroits conçus comme des manifestes architecturaux, je me suis donc senti merveilleusement bien dès qu'un jour j'ai mis les pieds à La Grée des Landes lors d'un séminaire (je précise que c'est moi qui avait poussé pour organiser la réunion dans cet endroit, selon le précepte bien connu que lorsque l'on souhaite une chose, il faut la provoquer).

 
Lorsque j'ai organisé l'anniversaire de ma mère, l'endroit s'est imposé de lui même. La localisation totalement perdue dans la campagne bretonne et pourtant facile d'accès, le luxe réél et non ostentatoire de l'endroit, sa vocation tournée vers une écologie miticuleuse et raisonnée dans le moindre détail, tout m'y a attiré.
 

Dès notre arrivée, la jeune femme de l'accueil nous a prodigué gentillement une explication des lieux (conçus à rebours des hôtels traditionnels puisque les chambres se trouvent de façon judicieuse sur les étages inférieurs et donc à flanc de colline). Notre chambre bénéficiait, comme toutes, d'une terasse privative avec une vue sublime. Du bois naturel, des teintes minérales, une décoration discrète et élégante et une salle de bain qui va sans doute beaucoup m'inspirer pour celle de mon loft dans les mois à venir. Dans mon soucis délirant de voir jusqu'où, la Grée des Landes poussait le concept, je suis aller m'assurer que la litterie est en coton bio jusqu'au sommier (oui, je sais, c'est très rare de trouver des gens qui ont un soucis du détail aussi poussé que mon délire de vérification).
 
 
Pour le reste, il s'agit de lacher prise et de se rendre réceptive à la philosophie du lieu (car il y en a une et rudement bien pensée). On la retrouve dans l'ensemble et le détail, en un mouvement pertuel, la minéralité des épaisses dalles d'ardoise brut trouvant écho dans de microscopiques bouquets de fleurs sauvages. Nous nous sommes donc laissées porter, trainant notre spleen, au bord d'une piscine à la vue belle à en pleurer. Une phrase de Baudelaire sur les créoles m'est revenue alors, "lasses de n'avoir rien fait".
 


 
Chose très judicieuse et particulièrement agréable : l'omniprésence de livres à disposition, dans les lieux de vie biensûr, mais aussi dans les chambres.
 
 
 
 
 
 
 

A son réveil, poser son regard sur une campagne glacée hugolienne en diable fut un de mes grands plaisirs, au point de tenter un ou deux pas sur notre terasse privative avant de constater que mon pyjama était tout sauf chaud et ma mère tout sauf receptive à la déperdition de température de la chambre, conséquence malencontreuse de mon escapade.
 

 
 
 
 
 
Le petit déjeuner, (que nous avons transformé en brunch) m'a vraiment enthousiasmé dans son esprit et sa qualité. L'intégralité des produits a une provenance locale parfaitement bien tracée, présentée de façon heureuse et décomplexée. On y trouve notemment des fantaisies comme ce "philtre d'amour", un jus de pomme agrémenté de menthe et épices, mais aussi de petites merveilles venues en voisines, comme une tome de Saint Vincent sur Oust (pour ce qui n'auraient pas une carte du centre Morbihan en tête, et je les comprends, c'est le village d'à côté).
 
 
 
 
 
 
 
 
 
La Grée des Landes n'est donc pas une suprise pour moi, au sens où elle a parfaitement répondu à mes attentes. Je vous le recommande donc plus que vivement.
 
Avant de vous laisser pour ce soir, je vous livre quelques photos de ce qui a été durant notre sejour notre endroit favori. N'allez pas en tirer des conclusions hâtives, mais il s'agit du bar.  Ce sera aussi je pense une jolie source d'inspiration pour notre futur séjour. A vous en faire enrager de n'avoir jamais pris la peine la peine d'apprendre à jouer du piano (ou du pianocktail aussi d'ailleurs vu l'endroit)...
 



 

5 jolies choses

Mon béret de circonstances avec les températures négatives du moment.

Les paquets de môman avant ouverture.

Môman, ses perles et son or blanc.

Un lustre en bois flotté que je verrais bien dans notre observatoire.
 
Dans mes oeuvres à 5 ans.
 


lundi 18 février 2013

Le sac pour un weekend (de semaine)



Mon but dans ce genre de circonstances est de voyager certes léger, mais aussi élégamment que possible, dans mon sac (un pliage Longchamps monogrammé beige), on trouvera donc :
 
- un twin set Armor Lux (pour aller avec le jean que je porte sur moi en partant)
 
- mon gilet bleu marine à l'épreuve de tout , parfait pour si le temps se refroidi 
 
- un pull col roulé noir
 
- un pantalon un peu loose pour trainer dans le Spa
 
- un béret en feutre parsemmé de petites perles pour sortir visiter à pied le bourg de la Gacilly
 
- de la lingerie dans un petit sac à part
 
- une tenue de nuit (toute nouvelle et diablement confortable sans pour autant être vilaine)
 
- une trousse de toilette avec uniquement des basiques (je pars au Spa, pas faire la bringue)
 
- une paire de ballerines en cuir noir compatible avec le fait que je ne souhaite pas porter de talons pendant mon séjour (pour alterner avec les doc marteens que j'ai déjà aux pieds)
 
- un maillot de bain
 
- un ordinateur et son chargeur
 
- de quoi prendre des jolies photos
 
- un livre (pour lequel je remercie Armalite) et une revue
 
- des lunettes de soleil (si il fait très très beau)
 
- mon barbour  (si il fait très très humide)
 
- petit kit pour apprendre à faire des noeuds marins, histoire de s'amuser un peu, et dont je vous reparle très vite
 
Tout tient dans le sac, même si j'ai fait le choix délibéré de ne pas choisir de réélle tenue pour la soirée (un des avantage de partir avec sa môman)
 
 
Je pars en portant un jean joe's flambant neuf, un tee shirt manche longue, une marinière (Arnaud Montebourg sort de ce corps), des doc marteens (mes amours, mes merveilles, je vous en reparlerai), et une petite veste en drap de laine. Pour ce qui est des bijoux, là aussi back to basics, je laisse mes perles au rencard et ne garde que mon service minimal (montre, solitaire, clous en diamants aux oreilles et la médaille de mon père au cou).
 
A mon retour, je vous dirai si j'avais commis des oublis...
 
Et vous qu'emportez vous pour le week-end?
 


La chanson du jour : Stairway to heaven de Led Zeppelin

La semaine dernière s'achevait les inscriptions pour Burning man. Tous les ans, j'hésite, j'hésite et j'hésite, tant et si bien qu'un jour je me retrouverai certainement moi aussi à sautiller dans le désert américain en maillot de bain et en jean découpé. Le projet des french burners cette année s'appelle sobrement Stairway to heaven, et j'adore son gigantisme tellement Alice in Wonderland. On peu d'ailleurs les soutenir dans leur douce folie en cliquant ici
 
Et puis samedi dernier j'ai passé 8 minutes plus que géniales sur cette chanson, je vous invite donc à en profiter à votre tour...
 
 
 

dimanche 17 février 2013

Bilan du dimanche soir


Ce dimanche soir, un beau bilan à vous présenter.

J'ai eu le temps de faire tout ce que je souhaitais faire en trois jours (ce qui est selon moi la durée que devrait avoir tous les weekends).

Vendredi, j'ai passé la soirée  avec un bon film (l'Agence, inspiré de la nouvelle l'Ajustement de Philip K. Dick). Je me suis couché pour une fois relativement tôt, afin de profiter d'une vraie bonne nuit de sommeil réparateur.

Samedi, j'ai profité de la première vraie journée de beau temps pour faire une vraie belle balade en voiture sur la presqu'île de Crozon et dans le Menez Hom (minuscule point culminant du Finistère). Puis je suis allée à l'improviste prendre le thé en ville avant de finir la journée devant une comédie avec un cocktail à la maison.
 
Ce dimanche, je dois reconnaitre que j'ai trainasser honteusement toute la matinée. Je me suis cependant bien rattrapée tout le reste de la journée en continuant mes travaux et un poursuivant la réalisation d'une porte dans un mur porteur.
 
Je vous souhaite une bonne semaine à toutes et vous laisse avec une belle image de Ruslan Lobanov, photographe russe licencieux que j'aime décidemment bien...

vendredi 15 février 2013

Objectif anniversaire de Môman

Dans quelques jours, arrive l'anniversaire de mon petit format de mère. J'ai organisé les réjouissances et espère avoir trouver des idées adaptées et intelligentes.



En premier lieu, je l'emmène dans mon spa de référence (celui qui enfonce tous les autres tellement il est énorme, beau, éthique, et confidentiel), La Grée des Landes dans le Morbihan. Je vous le recommande plus que chaudement et vous ferais certainement un article à notre retour. Nous y passerons deux jours, à barbotter, compter les arbres, disserter sur les mérites comparés des soins à la pomme ou aux 15 plantes bio et boire du champagne en grignottant les recettes d'un étoilé...



 
 
Ensuite, il y aura biensûr des cadeaux!
 
Une écharpe en cachemire et Renard
 
 
 
Un collier de perles d'eau douce
 
 
Une jolie bougie un peu luxueuse
 
 

 
Si vous avez des idées pour agrémenter cette occasion, je suis plus que preneuse!
 
 
 
 

jeudi 14 février 2013

l'objet du désir

Chose promise, chose dure, une photo de la boite à thé de mes rêves. Il m'en a couté 18 euros (oui à ce prix là, elle est vide), soit le prix pour se prendre pour Alice au pays des merveilles. Je pensais la destiner aux rangements des décorations de Noël... à voir.

La chanson du jour : Anyone else but you des Moldy Peaches

 
Une chic chanson sans grands effets qui fonctionne toujours bien...

La saint Valentin alternative

Ce soir, je vous propose de remettre à l'honneur un oublié de la saint Valentin : l'amour filial. Ce soir après mon travail, j'ai pris la route pour retrouver ma mère et ma grand mère.
 
 
 
Au programme des fleurs et des gateaux : une jolie petite présentation de chez Antoine à Vannes (excellent fleuriste, chez qui j'ai même vu aujourd'hui de superbes petits bouquets de viollettes totalement Carrie Bradshaw) et des choux à la fraise (que j'ai acheté car je ne sais pas résister à de la nourriture rose).
 


dimanche 10 février 2013

my partner in crime...

 
Je voudrai vous présenter la personne dont je vais beaucoup vous parler ces temps prochains... Môman!
 
Dans les mois avenir, nous allons voyager, construire, manger et faire des centaines de kilomètres en voiture avec elle en chauffeur version Drive (je vous en reparlerai, mais si vous avez des médailles de saint Antoine, pattes de lapin, ou grigri africain pour m'en faire des boucles d'oreilles, je suis preneuse) et moi en GPS de fortune...
 
Le premier grand challenge est de continuer la construction de notre maison sur l'océan...
On en reparle très vite, et beaucoup!
 
(photo prise par mon père apparaissant en Alfred Hitchcock...)
 
PS: oui, je sais mon pantalon pour prendre l'avion est infâme...
 
PPS: oui, ma mère est la meilleure publicité possible pour moi dans 30 ans...
 

samedi 9 février 2013

Depuis la dernière fois...

                                

j'ai :
- aimé Moonrise Kingdom
- préparé des penne arrabiata et les ai recouvertes consciencieusement de grana padano
- pleuré en fredonnant du Nina Simmons
- bu du vin rouge
- englouti un tome de game of thrones
- écouté des dizaines de fois "mon père était tellement de gauche"
- travaillé
- peint des murs en rose
- bu encore du vin rouge
- fait de la 4C soup (Carottes, Curcuma, Curry, Coco)
- fait des pas de danse dans mon salon
- acheté les cadeaux d'anniversaire de maman
- réservé un séjour à la grée des Landes
- vu enfin Casino Royale et adoré
- réuni les ingrédients pour réaliser des Vesper, comme dans Casino Royale
- ri et c'était vraiment bon
- réalisé que je n'avais pas mis les pieds chez un coiffeur depuis juin
- assisté à la résurrection de ma voiture
- couru
- eu des angoisses du jeudi soir
- été ému par de beaux gestes et de beaux mots, de proches, de lointains et d'inconnus que je ne remercierai jamais assez
- ai dormi enfin
- ai usé et abusé de notre nouvelle centrifugeuse
- enfin acquis une boite à thé Damman king size (vide) d'une contenance de 5 kilos et en suis tombée amoureuse
- cuisiné un poulet géant basquaise
- révisé activement mon petit Desproges illustrable
- eu tellement envie de tenir mon père dans mes bras
- dû expliquer à un aréopage de cons bien vivants qu'il était mort
- acheté un album de Régina Specktor
- découvert les spectables d'Eddie Izzard
- fait des jeux de mots triviaux
- trouvé le livre de marlette pour 6 euros et des brouettes
- acheté côté ouest
- eu envie de vous écrire sans savoir commencer par quoi....