dimanche 7 octobre 2012

Un déjeuner au domaine de Kerbastic

Nous sommes un samedi de repos, à l'heure du déjeuner et nous sommes attendus chez la princesse de Pollignac en son domaine de Kerbastic... J'ai réservé sur un coup de tête pour fêter les congés bien mérités de mon ami. Le site internet est très beau, les critiques élogieuses, et pourtant une petite appréhension me pousse à vérifier l'ordonnancement de ma coiffure et le brillant pourtant impeccable des Christian Pellet de mon acolyte. 

Arrivés à Guidel, nous longeons un long mur d'enceinte, notre 4X4 serpente au travers d'un superbe parc où l'apparition d'un cerf ne nous surprendrait même pas, quand soudain... IL est là. Un bel édifice de pierre claire, complexe et centré autour d'une cour quasi discrète à l'aune de la façade. Pour être honnête je crois bien que j' ai dit "Waouh!".



Nous entrons un peu intimidés par la beauté des lieux, mais nous voilà très vite rassurés par la prévenance et la vraie affabilité du maître d'hôtel qui nous prend en charge, grands benêts que nous sommes plantés dans le hall.



Notre table nous permets de profiter pleinement de la décoration de la salle, remplie de souvenirs touchants de la princesse de Pollignac, de son amour de la musique, de ses voyages, le sens nous en échappe parfois, mais le cœur est là. Je détends mon carré Burberry savamment noué, mon ami plaisante sur les joyeuses exclamations provenant du salon voisin. Une réunion de famille s'y tient, raffinée  et joyeuse, avec des bambins vêtus chez Bonpoint, des jeunes femmes souriantes en robes de ville sobres et élégantes. On devine les noces d'or, des patriarches de la famille et l' on est heureux pour eux.



Nos entrées arrivent des saint Jacques superbes, de première qualité, épaisses et saisies à la perfection, elles trouvent un pendant plus iodé grâce à une rilette de poisson parfaitement assaisonnée et une petite salade de salicorne dont le croquant est bienvenu. J'ai un peu honte mais je crois avoir dit à ce moment "c'est bête on ne pense jamais à la salicorne!". Certes c'est vrai, mais dit comme ça dans ce cadre, ça me laisse perplexe de dire des banalités.




Le pain est très bien, le beurre aussi (on est finistérienne ou on ne l'est pas ;-)

Arrive la marmite de poissons, une appelation qui ne dit pas la précision de ce plat inspiré des pêcheurs bretons, cette fameuse contriade réalisée avec la godaille de l'équipage. Mais ici tout est maîtrisé. La lotte est généreuse, le rouget desarrêté à la perfection. C'est bon, rustique et précieux, chaque bouchée appelle la suivante.



Le dessert à base de figue cuite est lui aussi très bien conçu avec des accords de vins cuits et de fruits secs.

Nous nous attardons auprès du maître d'hôtel qui a réalisé pour nous un service parfait dans la plus pure tradition française. Il nous conseille une promenade à pied dans le domaine, une visite de la chapelle attenante au corps de logis et nous explique pourquoi le domaine de Kerbastic est une vraie maison de famille et pas un de "ces relais et châteaux" sans âme, normés et calibrés comme des tomates à la cueillette.

Nous lui faisons part de notre excellente impression et de cette étrange sensation de se sentir chez des gens plus que dans un lieu au domaine de Kerbastic. 

Nous lui laissons notre mail, lui promettons de revenir pour profiter de la possible soirée gibier de l'hiver, et de la promesse d'un vrai feu de bois.

Nous nous offrons donc un répit supplémentaire dans le parc, jouant à prendre des poses de films d'espionnage des années 50 tant on s'imagine aisément dans le décor d'un chapeau melon et bottes de cuir. Puis nous repartons, réjouis que ce genre d'endroit existent et soit tenus par des gens comme ceux là. 


Quand aux prix me direz vous, comptez une cinquantaine d'euros par personne pour le déjeuner au total. 

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