jeudi 27 décembre 2012

Réponse à un mail.

J'ai reçu il y a quelques jours les remarques d'une personne me déconseillant fortement de parler de choses comme la maladie de mon père. J'allais attiré des personnes mal intentionnées, des pervers, des charognards et sombré dans le misérabilisme.


Je voudrai juste répondre à cette personne que ce que j'écris sur mon père, je l'écris par amour pour lui. Je l'ecris parce qu'il y a des photos comme celle là qui existent. Si l'amour filial attire les gens mal intentionnés, ce sera mon problème, mais je ne peux pas ne pas en parler. J'ai décidé de m'inscrire dans une démarche positive, même si notre chemin est de plus en plus difficile et de plus en plus sombre. Je voudrai parler d'autre chose que de cancer. Je voudrai vous expliquer que mon père est train de tailler des pierres ou qu'il a encore englouti un pot de crème de marrons tout seul. Seulement ce ne serait pas la vérité. Et j'espère que des personnes ayant traversé, traversant ou qui traverseront un jour ce genre d'épreuve trouveront un écho à leur situation dans ce que j'écris. 


Et à la question qu'est ce que je porte sur la tête, la réponse est un casque anti-choc. J'ai marché à 10 mois (oui et ensuite, j'ai totalement végété), avec un équilibre très instable en particulier dans notre serre.

12 commentaires:

  1. Moi je trouve bien que tu en parles parce que ça permet au gens de savoir qu'ils ne sont pas seuls dans la vie à avoir des proches qui se battent contre le cancer

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    1. Ça va paraître très naïf et pourtant très vrai, mais je ne savais pas que qu'était cette saloperie de maladie avant que mon père en soit atteint. Et aujourd'hui je voudrai retrouver tous les gens que j'ai croisé dans ma vie dont les proches avaient cette maladie et leur dire que je les comprends aujourd'hui. Et que je voudrai tellement qu'ils ne leur soient pas arrivé cela.

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  2. Je n'en reviens pas que des gens puissent te dire ce genre de choses. J'ai été bouleversée par ce que tu as écrit sur ton Papa, et tout l'amour qu'on pouvait ressentir dans ton billet. Fais comme tu le sens, je trouve que c'est bien que tu en parles si ça peut t'aider et aider d'autres personnes traversant une telle épreuve. Bon courage, gros bisous!

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    1. Tu sais, je suis une ancienne historienne, et j'ai depuis une obsession du témoignage. Je souhaite en parler pour laisser la trace de cet instant, et qu'en lisant cela ceux qui se trouvent dans la même situation, sachent que nous sommes des milliers de famille à traverser cela, et à ressentir la même chose. Seulement si on ne le dit pas, comment le savoir... Merci pour ton message

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  3. Je trouve dommage le mail que tu as reçu, premièrement tu partages ce que tu veux avec tes lecteurs, nous ça nous touche profondément et je ne vois pas en quoi parler de ce sujet t'apportera de personnes malintentionnées mais bref...tu sais la plupart du temps les personnes ne savent pas ce qu'est, cette saloperie de maladie, ne l'on jamais vécu, ils ne savent pas comment il faut se montrer fort dans cette épreuve de la vie même si c'est insurmontable de voir l'un de nos proches être de plus en plus faible et souffrir! Et tu as raison on a besoin d'en parler, je t'accompagne dans ces terribles moments de la vie par la pensée ma chère yuzu. avec toute mon amitié sincère.

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    1. A ce que tu écris je vois que nous avons connu des choses similaires, c'est exactement les mots que je voudrai mettre la dessus. Merci de ton soutien, vraiment.

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  4. Oh c'est terrible
    je n'ai pas lu le billet (ou les) sur ton père car je viens de découvrir ton blog mais si on ne partage pas on fait comment dans ces moments si difficile? on reste seul avec sa tristesse? On ne peut penser uniquement au négatif/ aux pervers dans la vie car pour une mauvaise personne combien de belles rencontres...

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    1. Je te remercie de ton commentaire. Je suis aussi partisane du fait que l'on doit partager pour soi-même et les autres. Pas de pervers à l'horizon pour l'instant...

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  5. Courage et surtout, continuez à témoigner, en privé ou en "public" de cet amour que vous avez pour votre papa. La vie, c'est maintenant et il faut en profiter et le partager.
    je vous embrasse
    Emmanuelle

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    1. Je vous remercie Emmanuelle. C'est ce que nous tachons de faire chaque jour, même si parfois c'est dur.
      Je vous embrasse aussi.

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  6. Finalement, je pense que "sous couvert de t'aider", ce n'est pas une bonne idée de te conseiller de taire la maladie, vos inquiétudes et votre chagrin à tous en raison d'une "menace hypothétique" qui pourraient t'attirer l'agressivité de certaines personnes malintentionnées. Si cela arrive, c'est que ces gens ont vraiment un problème ! L'année passée, une de nos collègues est décédée d'un cancer alors qu'elle venait de prendre sa retraite et même si nous ne la voyions plus au travail, nous nous sommes relayés pour prendre de ses nouvelles. Je me souviens du moment où j'ai fondu en larmes au téléphone devant son courage et sa sérénité alors qu'elle se savait condamnée. C'était elle qui me consolait alors que ça aurait dû être l'inverse. J'ai préféré garder cette image d'elle plutôt que d'aller à son enterrement et encore aujourd'hui, on en parle souvent. Les mots me manquent mais je pense très fort à toi et à ton papa. Gros bisous.

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    1. Ton message me touche beaucoup. Je ne pense jamais au pervers dans l'ombre, à la prochaine épidémie, à la prochaine guerre et heureusement. La vie est suffisemment éprouvante sans que l'on se rajoute des ennemis invisbles (mythe de la cinquième colonne).
      Tu sais, les mots me manquent aussi beaucoup exprimer tout ce qui se passe.

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