mercredi 31 juillet 2013

Réhab : le projet.


Je suis libre de faire ce que je veux pendant tous le mois d'août. J'ai donc décidé de le consacrer à faire tous ce que je souhaite. Du futile et de l'utile au programme.


- nettoyer mes sacs et reconcevoir leur contenu.
- lire tous les livres achetés en prévision de l'été.
- objectif zéro alcool.
- retrouver l'alimentation saine que j'avais il y a plus ou moins 3 ans (objectif majeur de ce mois).
- concevoir un planning de mon année à venir.
- prendre chaque jour soin une heure de Petit Corps (copyright Koyangi).
- sport quotidien.
- passer une après-midi chez le coiffeur.
- aménager mon aile de la maison.
- cure de phytothérapie.
- cure de minéraux.



L'Elite.


L'Elite, place saint Augustin est, sans conteste à ce jour à ma connaissance le restaurant avec la plus belle vue de Paris. Situé au troisième étage du Cercle National des Armées, il ses fenêtres s'ouvrent juste au dessus des arbres sur les façades de l'église saint Augustin ou laissent voir la Tour Eiffel au loin. 
Fail: unfortunatly réservé aux militaires...
Photos prises lors de mes quelques jours à Paris avec môman et qui se passent pour une fois de commentaires.



Royale de choux fleur à la vanille.

Gambas/céleri/safran

Rognons miel et fruits secs.


Souris d'agneau comme un couscous.


Paris-Brest glacé.


Opaline d'aloe vera garnie de fruits exotiques.



Macarons et financiers en mignardise, devant un moka.





dimanche 21 juillet 2013

L'auberge Ti coz.


Il y a des gens avec qui faire l'école buissonnière est la meilleure chose au monde, un exemple : mon comparse. Ce vendredi matin là, nous nous sommes levés tard et faits jolis. 
Nous avons pris une jolie voiture (je vous ai déjà dit que j'ai mon permis Jaguar depuis quelques temps?), mis les Pink Floyd et roulé jusqu'à Quimper. 
Nous avions beaucoup de choses à fêter : son anniversaire, son retour et son départ. Pour cela, il faut au moins une journée. 

Il y a une difficulté à Quimper, celle de trouver un vrai très bon restaurant. Si les bonnes petites cantines sont légions, les grandes tables sont inexistantes. Après avoir pris des renseignements auprès de tous mes informateurs fiables, j'ai fini par trouver mon mouton à cinq pattes aux alentours, entre des champs et une forêt. Cela s'appelle l'auberge Ti coz. Jouons franc jeu tout de suite : nous avons adoré. Tout y est parfait, mais rien n'est maniéré, nous sommes dans une journée révée à la campagne.



À l'arrivée, une adorable petite longère (le premier qui dit penty, je lui demande réparation au petit matin dans le pré) nous attendait. La décoration de salle est impeccable. Nous sommes certes dans un très bel endroit, mais qui ne se la joue pas un quart de seconde. On se sent bien immédiatement. Cela nous a fait d'entrée de jeu très bonne impression. 

En entrée, nous avons choisi un thon cru mariné. Ah, oui! Ne croyez pas que j'allais passer un article sans vous parler de poissons... Nous sommes en pleine saison du thon, n'hésitez pas à en profiter. 



La viande était une pure folie, la meilleure mangée depuis des siècles. Nous ne souhaitons faire aucun commentaire à ce sujet... :-)



Le fromage était une fourme d'Ambert parfaitement affinée, et assortie d'un mélange que je reproduirais certainement à la maison tellement il était simple et judicieux : un mascarpone garni de fruits secs. Évidemment, là, pas de photo... Nous sommes de grands traditionalistes des arts de la table, et c'est le moment où on a le droit d'aborder les sujets épineux et lestes. Je me suis donc laissée distraire.

Pour le dessert, mon comparse était en train de se rouler dans le chocolat fondu de ses profiteroles. Il avait donc saccagé consciencieusement son assiette avant que je n'émettes l'idée de prendre une photo. L'obstacle majeur est que cet homme est un réel spectacle à regarder manger, tant il y met d'expression et de délectation. J'ai cependant réussi à récupérer les informations qu'il faut : ce sont les meilleurs profiteroles qu'il ait jamais mangé. Les choux, la glace et le chocolat (servi à la saucière par la propriétaire d'une gentillesse parfaite) étaient faits maison. 


À ce stade de la conversation, je dois vous avouer que j'ai choisi mon dessert en réaction de mon joli comparse. Depuis le début du repas nous faisions copie conforme, il fallait qu'un de nous prenne la tangente. J'ai donc pris une déclinaison autour des agrumes et du chocolat blanc, c'était biensûr très réussi avec un mention spéciale pour une boule de crème de citron rehaussée de menthe fraîche. 

La carte des vins est tout bonnement géniale, avec des crus assez confidentiels et pour la plupart élevés en biodynamie. Ce jour là nous étions parti pour un Minervois déjà connu de mon comparse. Pioche très heureuse, tannique et ample. Nous en avons profité pour ramené la moitié du flacon à ma mère pour le barbecue du lendemain. La référence est ici

Le service est d'une gentillesse parfaite. Je n'ose même pas vous parler des tarifs tellement ils sont accessibles. 

vendredi 19 juillet 2013

I did it - 2




En deux jours, j'ai été admise à deux recrutements pour des postes de cadre auprès de grands ministères. Je suis folle de bonheur, car ce n'était pas du tout au programme lorsque j'ai décidé de quitter le métier de militaire. 

Alors le lendemain matin de toutes ces nouvelles, j'ai de fêter ça, en faisant une petit déjeuner pepitos bio/champagne bio (également d'ailleurs), ne me demandait pas pourquoi, mais ça fonctionne très bien. 

Il va me falloir plus de champagne et plus de pepitos pour bien réaliser tout cela. Je pense d'ailleurs passer une partie de l'été à thésauriser là dessus.



Fifty shades of crêpes

Trouver le lien entre :



- une manipulatrice en radiologie végétarienne
- la propriétaire DU bar de marins le plus emblématique du Cap Sizun
- une podologue spécialiste du trail et ayant fait du trek dans le monde entier
- une talentueuse acheteuse vêtement (oui, c'est un métier), qui revient d'une journée de dernière démarques de soldes.
- une ancienne ouvrière d'usine à poissons de 85 ans
- un Yuzu militaire fraîchement reçu à des concours.

Je vous laisse chercher une peu... Encore un peu....

Et bien nous sommes toutes de la même famille! Et ce vendredi soir, nous avons fêté l'anniversaire ma cousine toutes ensemble autour d'une soirée crêpes arrosées de cidre. C'était biensûr délicieux, nous avons beaucoup parlé, beaucoup ri et couvert la principale intéressée de cadeaux. Je crois qu'on appelle ça un TP de matriarcat.

J'ai encore été gâtée dans l'affaire. Comme je retourne bientôt à l'école, tante Yvonne m'a offert un superbe stylo pour ma rentrée des classes.

En bonus, une petite démo de crêpe au chocolat par Cousine C.







samedi 13 juillet 2013

Quelques jours à Paris.


Fin juin, j'ai décidé de joindre l'utile à l'agréable. Je devais me rendre à Paris pour passer l'oral, j'ai profité pour en faire un week-end très prolongé avec maman ;-). Nous avons donc :

- dormi dans le très bel hôtel qu'est devenu la première école polytechnique.

- traîné  dans saint germain des près et compris pourquoi on aimerai y vivre

- dîné chez un Meilleur Ouvrier de France

- mangé tibétain, arménien, casher

- arpenté toutes les boutiques tellement tentantes de la rue des francs bourgeois.

- passer un très long moment chez Hermès, LA maison mère 

- bu des verres avec la plus belle vue sur le boulevard Haussmann 

- été au crazy horse en robe de cocktail.

- été pour la première fois au Panthéon.

- été s'extasier à l'exposition "haute couture" de la mairie de Paris.

Les articles arrivent rapidement ;-)


Le plus beau dans l'affaire j'ai cartonné à mon oral afin de devenir cadre d'un des plus beaux ministères! Et c'est (presque) plus beau que les vitrines du faubourg saint Honoré...

La chanson du jour : heart of gold de Neil Young


vendredi 12 juillet 2013

L'Armen à Brest.

Il y a quelques semaines, je me suis laissée invitée dans une institution brestoise, discrète et feutrée : l'Armen.

Le chef propose une carte brestoise en diable, une posture collant à la peau rugueuse de la ville et de ses ports comme un gant. Pour en profiter pleinement, il faut comprendre le chant du pont de recouvrance et les arcanes des perpendiculaires de Siam, savoir que cette ville vous aligne d'un uppercut, avant vous bercer tendrement contre son cœur.

C'est là toute la démarche d'Yvon Morvan : domestiquer toute la ferveur populaire des plats mythiques de la rade (ceux que mon arrière-grand père dévorait déjà à grosses bouchées il y a un siècle) et faire d'eux des dioramas splendides et maîtrisés. 

Ce midi là, nous avons avons longtemps hésité entre céder à l'appel de la criée et celle du kig a farz revu et corrigé. Mon comparse étant novice dans ce dernier domaine, je lui ai promis de l'emmener dès qu'il pleuvra dans un des derniers repaires de recouvrance à le servir. 



En entrée, j'ai retrouvé le goût du vrai bouillon de poissons, débarqués du bateau, cuisinés dans la journée avec une belle dominante des poissons de roche et de petits crustacés, et un travail sur les épices puissant et nuancé. Deux petits éléments m'ont particulièrement charmés. Un numéro  complémentaire de bigorneaux sur pain toasté (mon coquillage fétiche). Ce qui a fini de me ravir, ce sont les trois petites îles cotonneuses dans mon assiette : de petites bouchées de riz, me ramenant directement 20 ans plus tôt, quand j'étais trop petite pour manger du poisson et que mon père me servait des louches de riz, inondées d'armoricaine brûlante. 



Regardez juste un instant ce rouget et dites moi que vous n'êtes pas ému. Qui sait encore le présenter en bellevue (c'est le nom de ce type de découpe permettant de départir plus aisément des arrêtes), l'accompagnement de légumes en mirepoix ne gâchait rien au poisson, une performance de haut vol quand on sait la délicatesse du rouget. 



En dessert, nous ne sommes rués sur les premières pêches de la saison, heureuses et vivaces dans un sirop très légèrement mentholées. C'était si proche dans l'esprit de celles que mon arrière-grand mère réalisait avec le concours d'une des grandes passions de toute mémé bretonne, le fruit en boîte (je vous en parlerai un jour certainement). 




Nous sommes restés discourir devant un moka (le café pas le gâteau soyons sérieux!), heureux, écumant nos fortunes de mer. Nous nous laissions dériver dans une après midi du samedi, claire et venteuse. Nous réalisâmes une fois de plus que les hasards de la vie, nous avaient emportés très loin de la rue de Siam avant de nous y ramener. Que nous avions passé l'aube du siècle à nous fréquenter en creux, sans nous voir, et ni deviner les empreintes de l'autre. Il restait juste la mémoire commune des lieux, de la carte océanographique et du territoire.

Pour la première fois de l'année, je revêtais ma robe blanche, j'en repassais des broderies anglaises du doigt. J'avais foutrement vieilli entre les ventrées familiales et les plats de l'Armen. Pour Miossec, "la mélancolie, c'est communiste, tout le monde y a le droit de temps en temps", mais ça vous rattrape dans le luxe sourd des étoilés et vous ramène au bout de la table de votre cuisine. Entre un lieu et l'autre, c'est de la folie comme ça tabasse.