samedi 23 février 2013

La Grée des landes - 1


J'ai toujours aimé les endroits conçus comme des manifestes architecturaux, je me suis donc senti merveilleusement bien dès qu'un jour j'ai mis les pieds à La Grée des Landes lors d'un séminaire (je précise que c'est moi qui avait poussé pour organiser la réunion dans cet endroit, selon le précepte bien connu que lorsque l'on souhaite une chose, il faut la provoquer).

 
Lorsque j'ai organisé l'anniversaire de ma mère, l'endroit s'est imposé de lui même. La localisation totalement perdue dans la campagne bretonne et pourtant facile d'accès, le luxe réél et non ostentatoire de l'endroit, sa vocation tournée vers une écologie miticuleuse et raisonnée dans le moindre détail, tout m'y a attiré.
 

Dès notre arrivée, la jeune femme de l'accueil nous a prodigué gentillement une explication des lieux (conçus à rebours des hôtels traditionnels puisque les chambres se trouvent de façon judicieuse sur les étages inférieurs et donc à flanc de colline). Notre chambre bénéficiait, comme toutes, d'une terasse privative avec une vue sublime. Du bois naturel, des teintes minérales, une décoration discrète et élégante et une salle de bain qui va sans doute beaucoup m'inspirer pour celle de mon loft dans les mois à venir. Dans mon soucis délirant de voir jusqu'où, la Grée des Landes poussait le concept, je suis aller m'assurer que la litterie est en coton bio jusqu'au sommier (oui, je sais, c'est très rare de trouver des gens qui ont un soucis du détail aussi poussé que mon délire de vérification).
 
 
Pour le reste, il s'agit de lacher prise et de se rendre réceptive à la philosophie du lieu (car il y en a une et rudement bien pensée). On la retrouve dans l'ensemble et le détail, en un mouvement pertuel, la minéralité des épaisses dalles d'ardoise brut trouvant écho dans de microscopiques bouquets de fleurs sauvages. Nous nous sommes donc laissées porter, trainant notre spleen, au bord d'une piscine à la vue belle à en pleurer. Une phrase de Baudelaire sur les créoles m'est revenue alors, "lasses de n'avoir rien fait".
 


 
Chose très judicieuse et particulièrement agréable : l'omniprésence de livres à disposition, dans les lieux de vie biensûr, mais aussi dans les chambres.
 
 
 
 
 
 
 

A son réveil, poser son regard sur une campagne glacée hugolienne en diable fut un de mes grands plaisirs, au point de tenter un ou deux pas sur notre terasse privative avant de constater que mon pyjama était tout sauf chaud et ma mère tout sauf receptive à la déperdition de température de la chambre, conséquence malencontreuse de mon escapade.
 

 
 
 
 
 
Le petit déjeuner, (que nous avons transformé en brunch) m'a vraiment enthousiasmé dans son esprit et sa qualité. L'intégralité des produits a une provenance locale parfaitement bien tracée, présentée de façon heureuse et décomplexée. On y trouve notemment des fantaisies comme ce "philtre d'amour", un jus de pomme agrémenté de menthe et épices, mais aussi de petites merveilles venues en voisines, comme une tome de Saint Vincent sur Oust (pour ce qui n'auraient pas une carte du centre Morbihan en tête, et je les comprends, c'est le village d'à côté).
 
 
 
 
 
 
 
 
 
La Grée des Landes n'est donc pas une suprise pour moi, au sens où elle a parfaitement répondu à mes attentes. Je vous le recommande donc plus que vivement.
 
Avant de vous laisser pour ce soir, je vous livre quelques photos de ce qui a été durant notre sejour notre endroit favori. N'allez pas en tirer des conclusions hâtives, mais il s'agit du bar.  Ce sera aussi je pense une jolie source d'inspiration pour notre futur séjour. A vous en faire enrager de n'avoir jamais pris la peine la peine d'apprendre à jouer du piano (ou du pianocktail aussi d'ailleurs vu l'endroit)...
 



 

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