Les allées du marché bio sont impénétrables. J'ai une tendance à toujours acheter mes fruits et légumes au coup de cœur. Voilà comment il n'est pas rare que je rentre chez moi fière comme Artaban avec une pastèque sous le bras ou une courge butternut en trophée. Ma prise de guerre ce samedi a été un chou chinois. Nacré, ourlé de vert tendre, pesant comme une bille de bois dans mes mains, j'étais sous le charme du nouveau venu. Un gros galet végétal que je choisis frémissante et que j'emportais comme un trésor.
Je décidais pour l'occasion de balloter l'intrus entre son extrême orient et mon Lorient, en une poêlée à deux entrées de lectures : la Bretagne hivernale répondant à une asie de carte postale, une Indochine facile du coin de la mémoire.
Pour 2 personnes :
- un tiers de choux chinois (soit la valeur d'un égouttoir)
- un petite poignée de champignons secs de bonne qualité (en l'occurrence des cèpes et des bolets)
- un belle escalope de poulet
- une carotte
- un demi citron vert
- de la sauce soja (une rasade pour votre marinade, une pour la cuisson)
- un verre de bouillon de légumes Ariaké
- une poignée de noix de cajoux
- deux pincées de poudre Gallo épices Roellinger
Un bonne heure avant la cuisson mettre à mariner le poulet coupé en dés avec le jus de citron vert et la sauce soja
Laver le choux et l'émincer, couper la carotte en bâtonnets. Poêler la carotte et le poulet dans une cuillerée d'huile, puis ajouter les champignons et le choux.
Mouiller au bouillon de légumes et laisser cuire à feu moyen en mélangeant de temps à autre, jusqu'à évaporation raisonnable des liquides. Ajouter une petite rasade de sauce soja.
Pendant ce temps, torréfier les noix de cajoux grossièrement hachées dans une poêle sèche.
En toute fin de cuisson ajouter deux belles pincées de poudre gallo.
Servir à l'assiette et saupoudrant de noix des cajoux.